Il est des jours où le web est une grande surface un dimanche après-midi - vers 15h30 - durant le mois d’octobre. Ou peut-être novembre. La lumière déjà basse enlace les vitrines, et le son de ses pas résonne dans les allées absentes.

Alors me l’envie d’hurler, à pleins poumons, en majuscules, car personne n’est là pour l’entendre, car la vacuité de l’espace ne peut renvoyer qu’un écho. Pixel après pixel, caractère après caractère, sortir du rang des milliers d’anonymes muets.

Et puis, à quoi bon ? Une seule de mes pensées mérite-t-elle d’être immortalisée ? Hubris et estime de soi démesurée que vouloir se cimenter ainsi, dans un sarcophage de silence indifférent.