Je te revois de l’autre côté de la rue, sur le quai d’en face

À la terrasse d’un café, sous le saule

Parmi le silence des jours d’afluence

Fendant la foule et sans but

Car le lieu a peu d’importance

‎ 

La tête haute sous un bonnet de laine

Les yeux esquissés aux crayons de soleil

Tu joues mille visages et tenues

Chorégraphe entre deux battements

Les traits nets pendant une seconde

Puis qui s’estompent, perdent leur relief

Et laissent derrière eux des volutes de sourire

‎ 

Et je te revois danser d’une rive à l’autre

Déjà silhouette de mes pensées

Frivole souvenir d’une flamme tremblottante