Il y a dans les départs un empressement viscéral vers l’inoubliable. Comme si chercher un dernier absolu allait trascender le temps. Cristalliser l’espace, déjà derrière soi.
Comme si un souvenir de dernier souffle pouvait insuffler une existence nouvelle et impérissable au délétère. Moribond saut dans un goufre oublieux.
Depuis la berge, j’admire, passion morbide, ce qui a été mon heure, écoulée. Les remouds soulèvent une vase de remords ; les courants du large et baïnes de l’esprit accueillent et laissent divaguer le fil sans plomb.
Dans l’aube de ma vie, j’observe le crépuscule de ma jeunesse.