Musique. Fête, probablement.
J’observe une école ; surement.
Tentant, avec toute l’innocence de l’apprentissage, de sonner juste. Si justesse il y a, elle n’est pas plus belle que leurs désaccords s’envolant au-dessus des murs blanchis par le soleil.
Je pense à tes élèves violonistes et essaie de t’imaginer à la place du chef d’orchestre-moniteur en jean-chemise-blanche. Il annonce les morceaux, inconnus et inaudibles depuis l’arche sous laquelle je me trouve. Le traffic tardif couvre ses efforts et ponctue les silences. Les parents et familles observent. Changement de piste ; la scène s’éparpille. Épaule contre le mur tiède.
Je me demande combien ont été forcés de monter sur scène. Souvenirs de guitare, médiators et capodastre. Ce soir, tout me manque.
Deux amies-grand-mères déplacent leurs chaises de plastique marron-délavé. Elles chuchottent-sourient et inaugurent leur nouvelle loge, davantage sur la gauche, par des moulinets de poignet. Sacs-à-main mouvants.
Errance au gré des décibels. Castres est campagne, découverte au détour des ruelles. Pavés champs de blé. Partition muette ; diagonale du vide.